A la découverte d'un musée aux racines de design

Bienvenue au musée d'Art et d'Industrie, lieu de visite incontournable pour quiconque cherche à découvrir Saint-Etienne.

Un musée aux racines du design

Rénové par Jean-Michel Wilmotte et labellisé Musée de France, il possède trois collections techniques d’envergure nationale et internationale : armes, cycles et rubans. Ces collections sont le lien incontournable entre passé, présent et futur de la région stéphanoise.

A travers son contenu, le musée d’Art et d’Industrie offre un regard contemporain sur les industries d’art et de design du quotidien.

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L'histoire du musée

Naissance d'un musée municipal à vocation généraliste et esthétique

Les collections initiées en 1833 à partir du cabinet de curiosité d'Edouard Eyssautier (médailles, tableaux, coquillages et animaux naturalisés), puis d’un ensemble d’armes et rubans, provenant de dons et achats visaient à instituer un "musée de fabrique". En 1851, des prestigieuses collections du maréchal Oudinot, justifient l'installation du musée dans le Palais des Arts achevé en 1861. Les travaux de cet édifice d'abord prévu pour abriter la sous-préfecture, furent arrêtés en 1856, date à laquelle Saint-Etienne devient Préfecture de la Loire. La municipalité décida alors de poursuivre l'édification d'un musée célébrant les industries d'art impliquées dans l'essor de la ville.

Le projet de Marius Vachon ou la naissance du musée d’Art et d’Industrie (1889)

marius vachonAidé des plus prestigieux fabricants et soutenu par les ouvriers, Marius Vachon, publiciste d’origine stéphanoise chargé par le Ministère des Beaux-Arts et de l’enseignement d’étudier sur le terrain les musées et écoles d’art en France et en Europe, réorganise en 1889, le musée de fabrique en Musée d’Art et d’Industrie. Il conçoit le musée comme une véritable arme économique, à la fois lieu de conservation de collections de Beaux-Arts, de rubanerie et d’armurerie et lieu de formation et d’émulation pour les artistes stéphanois, dessinateurs de rubans et graveurs d’armes, issus de l’École Régionale des Arts Industriels.

 

Un musée en expansion à la fin du XXe siècle

Au début du XXe siècle, en dépit du prestigieux legs Ogier, comprenant des collections d’objets d’art, des émaux, des ivoires, des céramiques et du mobilier, le musée connaît de nombreux heurts liés aux transformations et difficultés subies par les industries d’art. Après la Seconde guerre mondiale, sous l’impulsion d’un nouveau conservateur, Maurice Allemand, le musée  oriente ses acquisitions vers l’art moderne et fonde une collection sur le thème des affiches de cycle. Dans les années 1970, Bernard Ceysson, accentue cette politique d‘acquisition en faveur de l’art contemporain, soutenue activement par la fondation Casino.

La fin des années 1980 voit le musée d’Art et d’Industrie essaimer sur trois sites, tant les collections et activités se sont développées. Le musée d’Art moderne est inauguré en 1987, le Musée de la Mine sur le site de l’ancien puits Couriot en 1992. Le musée d’Art et d’Industrie se recentre sur des collections d’art industriel diversifiées à partir des armes, cycles, rubans. La collecte de pièces contemporaines reste d’actualité, d’autant que le tissu industriel régional est en pleine rénovation. Le musée reste attentif à l’émergence des nouvelles industries d’art.

En 2001, entièrement redéployé dans un bâtiment rénové par Jean-Michel Wilmotte, le musée d’Art et d’Industrie  réouvre ses portes. Il réaffirme sous la houlette de sa conservatrice, Nadine Besse, son projet scientifique et culturel : conservatoire unique des techniques traditionnelles et industrielles, lieu d’échanges et  passerelle entre le passé et le futur.

Une alliance réussie entre l’art et l’industrie, le beau et l’utile, la forme et la fonction, l'innovation et les usages.

Historique de l’édifice

musée ancienLe Palais des Arts construit à partir de 1856 et terminé en 1861, est dû à l'architecte Dubuisson. Ses soubassements initiés en 1851 pour édifier une sous-préfecture laissent apparaître de magnifiques salles voutées de briques. Niché à flanc de coteau, dans l’excavation laissée par une ancienne carrière de schiste, le bâtiment occupé aujourd’hui par le musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne a connu dans la seconde moitié du XIXe siècle diverses modifications. Dans l’immédiat après-guerre, un étage supplémentaire est construit, mettant au même niveau les deux ailes latérales et le corps central qui, jusque là, était un niveau plus bas. Grand bâtiment de superbe structure, tout de pierre, symétrique et austère, d’ordonnancement classique, le musée dispose d’un emplacement exceptionnel enchâssé dans un écrin de verdure et dominant un ensemble de places en plein cœur de Saint-Etienne. Au fur et à mesure des découvertes inhérentes à l’ancienneté du bâtiment et à la nature du terrain, le projet a connu de grandes évolutions, mais le parti architectural est resté le même, axé sur quatre thèmes : fluidité des circulations verticales, création d’une extension vers l’arrière du bâtiment permettant de mieux créer la liaison avec le parc environnant, aménagement du sous-sol en un vrai espace muséographique, mise en valeur du bâtiment d’origine en le débarrassant autant que possible des ajouts malheureux et en soulignant la beauté des volumes existants. Une restauration des façades a été réalisée en 2003.

Le parc et le jardin tinctorial

Espace naturel classé, le parc du musée s'évase en amphithéâtre presque jusqu'au sommet de la colline. Les plantations de platanes illustrent le caractère XIXe siècle de ce qui fut un nouveau lieu prestigieux dans le quartier des Gauds, rénové après la couverture du Furan en 1856. Le nouveau jardin ouvrant accès au musée a été conçu par de jeunes designers issus de l'école de Saint-Etienne, Sylvie Filière et Jean-François Dingjian. Les plantations ont peu à peu été renouvelées par des plantes tinctoriales en lien avec la thématique textile du musée.

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Parcours du musée

Découvrez les trois parcours :